Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ? Les mécanismes psychosociaux du plafond de verre

Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ?

Je fais une petite pause dans mes articles consacrés aux mythes sur le viol (car oui, il y en a aura au moins un ou deux encore…) pour aborder un sujet a priori un peu moins pénible : les inégalités salariales.

Plus précisément, je voulais vous parler du livre « Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ? ». Non seulement, je l’ai trouvé très bien – il est très instructif, bien documenté et facile à lire -, mais en plus, il rentre parfaitement dans la thématique de mon blog. Enfin, il a été écrit par Brigitte Laloupe, alias Olympe, qui est l’auteure d’un blog féministe que j’apprécie.

Personnellement, ce livre m’a fait le même effet que « la domination masculine » de Bourdieu : j’ai pu refaire le triste constat que, partout, partout, aussi bien au travail qu’à l’école, en passant par la famille ou la grammaire française, la femme est rabaissée et dénigrée. Alors que je suis bien au courant des problématiques féministes, lire ce livre pendant tout mon trajet en train (3h30 quand même !) m’a rendue bien triste. Parfois j’aimerais que les machos aient raison : « Mais l’égalité, vous l’avez ! »

Quand des associations féministes se battent contre les jouets sexistes ou bien contre la grammaire, la plupart des gens sont dans l’incompréhension. « Mais pourquoi luttent-elles contre ça alors qu’il y a tant à faire au niveau des inégalités salariales ? » entend-on souvent. Pour une raison simple : ces microdiscriminations, qu’on trouve dans les jouets, les livres pour enfants, la grammaire ou encore le fameux « mademoiselle », et qui semblent a priori inoffensives, sont à l’origine de discriminations plus voyantes et plus révoltantes : les inégalités salariales ou les violences conjugales et sexuelles, par exemple.

C’est bien parce qu’on éduque les enfants différemment en fonction de leur sexe, à l’aide de jouets et de livres sexistes, que les femmes adultes s’effacent quand les hommes savent s’affirmer. C’est bien parce que « le masculin l’emporte sur le féminin », que l’action des femmes est invisibilisée et que cela contribue au manque de modèles féminins. C’est parce que les professeurs interagissent moins avec les filles que celles-ci ensuite ne se sentent pas à la hauteur pour se lancer dans une carrière prestigieuse.

Ce n’est pas en votant une nième loi sur l’égalité salariale que cela risque de changer fondamentalement les choses. Même en pénalisant fortement les entreprises, ces dernières préféreront peut-être payer les indemnités (comme les partis pour la parité…) ou elles risqueront d’embaucher moins de femmes, tout simplement. De plus, cela ne changera rien au fait que les femmes devront se mettre à temps partiel, puisque ce seront toujours elles qui devront assurer l’éducation des enfants. Cela ne changera également rien au fait que les jeunes filles se dirigent moins vers les carrières rémunératrices.

Ce sont donc bien les mentalités qu’il faut changer, en luttant contre ces microdiscriminations qui créent des stéréotypes et qui assignent aux hommes et aux femmes des rôles sociaux différenciés.

Brigitte Laloupe, alias Olympe, débusque ces microdiscriminations dans tous les domaines : dans l’éducation des enfants au sein de la famille ou de  l’école, dans la publicité, dans les médias d’information ou encore dans le couple.

Elle décrit également comment cela mène à la cooptation entre hommes : ceux-ci ont souvent des centres d’intérêt bien à eux (politique, sport) que les femmes n’ont pas, ce qui empêche ces dernières de s’intégrer dans leurs réseaux de pouvoir. De plus, mêmes les femmes qui arrivent à s’immiscer ne sont souvent pas les bienvenues…

Brigitte Laloupe décrit également les attributs de la dominance, comme l’occupation de l’espace, le temps de parole, ou encore certains comportements (colère, ne pas sourire…). Elle met en évidence comment il est très mal vu pour une femme d’arborer ces attributs de dominance : écarter les jambes et donc occuper l’espace social comme un dominant (c’est-à-dire un homme) sera considéré comme vulgaire ; parler autant qu’un homme lui revaudra d’être traitée de pipelette ; enfin sa colère sera assimilée à de l’hystérie.

Enfin, dans une dernière partie, l’auteure aborde la façon dont les femmes ont intériorisé les normes et l’éducation féminines : ayant peu confiance en leurs capacités, elles ne sentent pas légitimes dans leur travail ; elles n’osent pas se faire mousser ; elles n’aiment pas la compétition ; elles ont peur de perdre leur féminité ; elles s’effacent. Dans cette partie, Olympe souhaite faire passer un message aux femmes : en dépassant les normes de leur genre, elles peuvent faire bouger les lignes et se faire entendre dans le monde du travail. Cependant, je m’interroge un peu : oui, les femmes doivent prendre confiance en elles et apprendre à se mettre en avant. Mais est-il souhaitable pour la société que les valeurs dites « masculines » (compétitivité, égoïsme…) soient adoptées également par les femmes et servent de références universelles ? Il est clair que cela les aidera pour se faire une place dans un milieu de requins, mais je pense qu’une société, où les valeurs traditionnellement « féminines » (altruisme, empathie…) soient plus valorisées, serait préférable.

Dans tous les cas, j’ai beaucoup apprécié ce livre. J’ai pas mal appris, notamment sur les réseaux masculins. J’ai trouvé la partie sur les attributs de dominance particulièrement intéressante. Cependant, si vous suivez un peu l’actualité féministe sur le net ou si vous lisez le blog d’Olympe, vous vous rendrez compte qu’il y aura des redites… Forcément.

Je pense que c’est typiquement le genre de cadeau qu’on peut offrir à un⋅e ami⋅e sensible au problème des inégalités salariales (et du sexisme en général), mais pas plus impliqué que cela. Il y a de fortes chances que ce livre provoque un électrochoc !

28 réflexions sur “Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ? Les mécanismes psychosociaux du plafond de verre

  1. Je n’ai pas du tout souscrit à cette polémique sur le mademoiselle, pour laquelle je ne partage pas du tout l’opinion des associations féministes. En revanche, je suis tout à fait convaincue que les problématiques liées à l’éducation sont importantes. A ma petite échelle, c’est à dire pour mon propre cas et celui de mes amies, qui n’est sans doute pas représentative, j’ai eu le sentiment que le sexisme dans la vie professionnelle émanait surtout des femmes qui se dénigraient elles-mêmes ou pensaient qu’une femme ne pouvait pas briguer un poste réputé masculin. J’ai eu le sentiment que les hommes en revanche me jugeaient sur ma valeur et non d’après mon sexe et se comportaient avec moi sur un pied d’égalité. Bien sûr, il y a des exceptions, mais elles sont rares. Et certaines de mes amies occupent des postes très importants dans leur société parce qu’elles aussi ont été jugées par leurs collègues masculins selon leur mérite et non selon leur sexe. Je ne dis pas que le plafond de verre n’existe pas : il suffit de voir la proportion de femmes à l’Assemblée Nationale ou parmi les dirigeants de grandes entreprises pour s’en rendre compte, ou de regarder le pourcentage de femmes parmi les salariés à temps partiel. Néanmoins, il me semble plus productif de faire un travail éducatif de fond en douceur auprès des nouvelles générations que de stigmatiser des comportements qui me semblent relever plus du cliché que de la réalité de tous les jours (mais là encore, je ne m’exprime qu’à partir de mon ressenti à la lecture de cet article, ce n’est peut-être pas du tout ce qu’Olympe dit dans son livre).

    • Salut Marie

      D’abord une première chose : Brigitte Laloupe ne parle pas du « mademoiselle » dans son livre. C’est moi qui ai un peu mélangé mes réflexions personnelles au contenu du livre. Cela dit, elle s’est mobilisée contre cette discrimination au moment de la campagne. (et elle a parlé de la grammaire sexiste, combat féministe souvent ridiculisé aussi)

      D’ailleurs je tiens à préciser que OLF (et les féministes en général) ont demandé la suppression du « mademoiselle » dans les formulaire administratives, pas dans le langage courant.

      Comme je l’ai dit dans cet article, ce « mademoiselle » fait partie des 50000000 microdiscriminatinations qu’on trouve au quotidien, à côté des publicités sexistes ou des jouets. La différence mademoiselle/madame signifie que le statut d’une femme dépend d’un homme. Un homme, lui, est toujours « monsieur », comme si sont statut se suffisait à lui-même. De nouveau,les femmes semblent subordonnées et dépendantes des hommes. Inférieures, en somme. C’est une microdiscrimination parmi des innombrables : ce n’est pas en en supprimant une qu’on parviendra à l’égalité, mais c’est bien en les éliminant toute.

      « Mademoiselle » n’est sans doute pas la plus préjudiciable (je pense par exemple que les jouets sexistes ou les livres pour enfants font bien plus de dégâts). Mais autant, rendre les jouets « asexués » sera une tâche longue et difficile, autant, changer les formulaires est normalement très aisé. D’ailleurs un ministère et plusieurs villes ont déjà supprimé le « mademoiselle ». Le plus contraignant a bien été les réactions des gens.

      Personnellement, en tant que partisane de l’égalité (notamment des salaires), je penses qu’il faut éliminer toutes les discriminations, partout. Sinon, on n’arrivera pas à l’égalité…

      Voilà pour le « mademoiselle » !

      Ensuite, pour ce qui est du sexisme dans le monde du travail : il est clair que la plupart des femmes ont AUSSI intégré le sexisme et jugent les hommes plus compétents.

      « stigmatiser des comportements qui me semblent relever plus du cliché que de la réalité de tous les jours » ?? Tu parles peut-être de la cooptation masculine ? Ce ne sont pas des clichés. Ces comportements ont pu être mesurés et vus. L’auteure s’est beaucoup documentée et ne parle pas dans le vent : elle relate des études sur les comportements sexistes au quotidien. D’ailleurs, dans le monde professionnel, il est bien connu que les femmes n’ont pas accès aux réseaux.

      Aussi, peut-être que dans ton milieu il n’y a pas énormément de sexisme, mais sache qu’il y en a dans d’autres !

      Dans tous les cas, je te conseille de lire le livre, si tu veux en apprendre plus sur les inégalités salariales.

    • Merci de toujours rappeler que l’on passe en second, et qu’il y a eu une formidable avancée en une cinquantaine d’années (mais pas pour toutes et pas partout).
      Je serais d’avis qu’avant de pister les règles grammaticales et demander la permission, on appelle un chat, un chat…
      Les violences symboliques, sociales, sexospécifiques, de genre, dites « violences faites aux femmes » ont un nom, elles sont féminicides.
      Les féminicides courent sur une échelle très large et très haute. Qui n’a pas dans son entourage des cas, ou n’est pas soi même victime ?
      Et d’employeur le mot, cela permettrait de mieux le combattre.
      N’hésitez pas à des suggestions sur mon blog féministe, donc humaniste, antisexiste général : http://susaufeminicides.blogspot.com/

      • Je ne sais pas comment la notion de « féminicide » s’est construite (même si votre site donne quelques informations), mais elle ne me paraît pas adaptée. Si féminicide est construit de la même manière qu’homicide, cela signifie le meurtre d’une femme (parce qu’elle est femme ?).

        Parler des violences « sexospécifiques » comme féminicides, cela revient selon moi à mettre sur le même plan la main aux fesses et l’excision, l’écart de salaire et l’homicide conjugal. Toutes les violences contre les femmes, même celles qui semblent minimes, doivent être combattues ; mais les mettre toutes sur le même plan en utilisant un terme aussi fort de sens, c’est (à mon sens) manquer de respect à celles qui meurent de violences proprement féminicides, tueuses de femmes.
        De même que je mets pas sur le même plan le vol à la tire d’un téléphone et un assassinat, je ne veux pas utiliser un terme identique et lourd de condamnation pour une échelle, comme vous dites, aussi large et aussi haute. A mon humble avis, c’est une question de justice.

        Sans compter (mais c’est secondaire) que l’utilisation d’un tel terme nous desservirait, je pense, auprès de tous ceux et toutes celles qui s’imaginent que l’égalité et là et que les féministes « exagèrent ».

        • @cha_matou
          oui quand « on » est tué à cause du sexe (de naissance, génétique) après avoir été violé c’est soit féminicide, soit androcide (voir mes concepts page Féminicides)
          -mais y a t il autant d’androcide que de féminicide ?-
          Ce n’est pas que construction, ce n’est que réalité, qu’il faut nommer une fois pour toute. C’est constructif.
          La mort n’est pas unisexe. Mon sexe n’est pas un portefeuille qu’on peut voler.
          La violence sexospécifique est simplement le fait d’englober en une seule catégorie juridique toutes les atteintes à l’intégrité du sexe, organe et identité (genre, dit on d’anglicisme). La main aux fesses, « au cul », est un viol (pour certains et certaines, surtout quand l’on est enfant).
          Je ne mets rien sur le même plan. Je voudrais simplement qu’il ya ait une catégorie précise en conformité avec la réalité (voir pages chiffres) afin d’à partir des statistiques claires, l’on puisse agir symboliquement, juridiquement, socialement…
          Ce n’est pas moi qui exagère, c’est la réalité (75 000 viols féminicides, 2 000 000 incestes, 147 féminicides conjugaux, ? féminicides -Agnès, Sohane, Marie-Jeanne…. ?)
          L’égalité nous l’avons, en France, en Droit ; reste à l’appliquer mieux. Par contre, je ne veux pas de l’égalité en violence sexospécifique. Violences féminicides à au moins 80/10. Quant au féminicide au sens strict d’assassinat 1/0 (il n’y a pas d’androcide), où est l’égalité ? La priorité ne serait-elle pas l’intégrité du corps et de l’un de ses organes ?

  2. Au sujet des valeurs masculines il faut se méfier des clichés; le côté requin ce n’est pas nécessairement ce qui est déterminant dans la carrière des mâles dominants. Après tout un requin mâle c’est (comme les éléphants mâles) souvent solitaire et dans le monde des grandes organisations, mêmes criminelles, il faut des alliés et être capable de solidarité.
    De fait le rôle des réseaux (politique, grandes écoles, franc-maconnerie, clubs, sports, religion etc..) est essentiel. Les femmes développent aussi leurs réseaux solidaires mais ce sont des réseaux éclatés, atomisés au sein de cellules familiales, des amies, des quartiers, des paroisses, des associations de parents. Ces solidarités sont difficilement mobilisables pour leur carrière; par contre, elles sont très utiles sur d’autres volets de leurs vies.

    Pousser les femmes à s’affirmer ce n’est pas seulement pousser leur formation intellectuelle (on voit qu’aujourd’hui les filles décrochent plus de diplômes que les garçons ) c’est aussi les pousser effectivement à s’affirmer dans l’espace et pour ce faire le rôle de la perception du corps est essentiel.

    Le corps des femmes n’est pas vécu par ces dernières comme un corps fort ou efficace contrairement aux hommes. Le rôle du sport est essentiel sur ce plan et il demande aussi une capacité à jouer avec les autres « contre » des adversaires; c’est un univers humain en réduction avec ses oppositions et ses alliances.C’est un bon apprentissage pour reussir.

    On voit bien justement que le sport au féminin est souvent peu considéré et les jeunes filles ne sont pas encouragées à pratiquer les sports soi-disant masculins qui seraient les plus à même à développer en elles une image de soi, mentale et physique, qui soit une image positive et forte.

    Schématiquement on peut dire que le jour où on aura autant de filles/femmes que de garçons/hommes qui pratiquent le football, le rugby,le judo ,le karaté on sera surement très proche d’uné égalité dans tous les domaines.

    • Vous avez raison, j’ai sans doute un peu caricaturé les valeurs masculines.
      Les réseaux et la solidarité masculine sont d’ailleurs pas mal évoqués dans le livre. Ce que l’auteure souligne, c’est qu’il est très difficile pour les femmes de rentrer dans ces cercles : manque de temps, pas même centres d’intérêts et aussi dans certains cas, une volonté des hommes de les exclure. Elle donne à ce propos l’exemple de la franc-maçonnerie où les loges les plus connues sont souvent non mixtes ou l’ont été pendant longtemps. Le Grand Orient n’a accepté les femmes que depuis 2010. Et encore, ça a provoqué un véritable tollé !

      Je rejoins absolument votre analyse sur la perception du corps : le corps féminin est avant tout perçu comme un objet esthétique, pas comme un outil.

      • OUI Monsieur vous aviez raison et vous AVEZ raison
        apprendre à une femme à aimer SON corps et autrement, que, comme un objet de beauté sexuel, et de désir pour l’homme serait un grands pas ; et, en passant par le sport une chose efficace, car : apprécier, aimer, sentir son corp d’une façon plus vrai.
        Et pratiquer les sports collectifs une vrai poussée en avant, avec des valeurs égalitaires, et de partages OUI il faut que nos jeunes filles ait un désir de partager la vie de la sociètè extérieure. en un mot celle des hommes

  3. La question des réseaux est complexe; en fait, à l’intérieur des réseaux il y a des réseaux plus subtils; par exemple dans la franc-maconnerie vous avez des loges où il faut être et d’autres qui font de la figuration. Il y a au sein meme de tous ces réseaux des fils invisibles qui séparent les zones d’accès assez large aux zones d’accès restreintes.

    Et puis il y a des hommes (et quelques femmes) qui sont présents dans plusieurs réseaux et cercles. En tracant géométriquement l’intersection de tous ces ensembles de réseaux et de cercles on trouverez beaucoup de ceux qui ont le pouvoir et l’influence.

    Dans l’histoire pourtant des femmes ont avec succés tenu des pays entiers en jouant avec une grande habileté des jeux d’influence et de pouvoirs des grands mâles dominants de leur temps, sans compter les exceptions qui percent comme des astres, sans réseau, sans soutien, au départ en tout cas, comme Jeanne d’Arc (il est vrai qu’on lui a fait payer en la faisant mourir sur le bucher à 19 ans !).

  4. JUSTE : Merci ! enfin le fond du probléme fait surface et là ! j’espére que les peaux de saucissons vont enfin partir.
    MERCI Madame, remettre les choses bien à plat et que le vrai probléme surgisse enfin.
    Allez bougez vous , cc’est dur ça ne devrait pas, certe je sais.

  5. Pingback: Sexisme ordinaire… « Digital Wanderer

  6. – Je ne vois pas ce que vos propos militants ont de scientifique. Le « dumping social » est une pratique libérale et capitaliste qui touche hommes et femmes indifféremment. Le fait d’être un immigré, par exemple, expose beaucoup plus au « dumping social » que le fait d’être une femme. Il ne faut pas oublier cette réalité largement occultée que le « dumping social » frappe en premier lieu les pays du tiers-monde, qui produisent en trimant comme des esclaves, nombre de biens consommés en Occident.
    – De plus, séparer l’aspect culturel ou psychologique de l’aspect biologique n’a aucun sens du point de vue scientifique. La culture ne fait jamais qu’exalter des phénomènes biologiques.
    – Il me semble que le conseil d’André de faire du sport est plus intelligent que les flatteries des pitoyables dragueurs féministes de Mai-68. Encore faut-il préciser : pas du sport de compétition ou de la danse ! L’excitation recherchée dans la compétition favorise la débilité mentale, et les athlètes de haut niveau sont souvent des personnalités plus dépendantes et soumises que certaines mères de familles nombreuses. C’est encore un bobard le fait de faire croire que l’esprit de compétition est une « valeur masculine ». Les femmes, non pas « antiféministes », mais disons plutôt qui préfèrent la compagnie des hommes à celle de leurs congénères, fuient généralement l’esprit de compétition. C’est bien ce dernier qui est la principale cause de l’esclavage.

    • – Je résume un livre qui s’appuie sur des données de SCIENCES humaines : psychologie et sociologie.
      – Si vous êtes persuadé que les femmes ne sont pas discriminées sur le lieu de travail, ben, je ne peux rien pour vous (à part vous conseiller de lire le bouquin…)
      – je ne vois pas le rapport entre la biologie et le plafond de verre
      – je ne suis pas non plus favorable à une socitété ultra-compétitive

  7. Bonsoir à tous,

    Je fais mon mémoire de fin d’études sur le plafond de verre au sein des collectivités territoriales, et je me suis basée sur le livre de Brigitte Laloupe afin de faire mes observations dans les services d’une mairie.

    Après relecture du livre, je me demande si Brigitte Laloupe a écrit son livre en endossant l’habit d’une journaliste, ou d’une féministe convaincue.

    Je n’arrive pas à savoir si ce livre est réellement objectif.
    Pourriez-vous m’aider?

    Merci, bonne soirée =)

    • Bonjour Audrey,

      D’abord Brigitte Laloupe est coach et non pas journaliste. Je pense qu’elle a écrit son livre en tant que coach (son expérience professionnelle a du l’aider) ET en tant que féministe convaincue.

      Maintenant, je ne comprends pas pourquoi vous considérez qu’être féministe c’est forcément, ne pas être objectif.
      Par ailleurs, il me semble que le livre comprend beaucoup de références facilement accessibles, bref que son discours est bien argumenté.

      A bientôt et bonne chance pour le mémoire,

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  9. Il y aussi le phénomène « elle n’en n’a pas besoin puisque son mari est… ». On reste dans l’idée que c’est à l’homme de subvenir aux besoins du foyer prioritairement. La femme n’aurait que de l’argent de poche au final. Une demande d’augmentation pour une femme est donc perçue comme illégitime d’autant plus que son conjoint gagne « bien » sa vie. Or comme en moyenne les hommes gagnent encore plus que les femmes, donc le salaire des femmes se perçoit encore plus comme un bonus, et on reste dans le cercle vicieux.

    • Bonjour,

      Ce que vous décrivez est en train de changer: j’observe de plus en plus de couples, on va dire « modernes », qui se partagent les responsabilités (trop peu encore, certainement).

  10. Bonjour!

    « partout, partout, aussi bien au travail qu’à l’école, en passant par la famille ou la grammaire française, la femme est rabaissée et dénigrée. »

    Je ne suis pas tout à fait d’accord en ce qui concerne l’école, puisque j’ai connu la situation inverse: j’ai toujours observé le fait que les écolières étaient souvent privilégiées par rapport à leurs collègues masculins, que ce soit de par les élèves ou par les professeurs.

    Je n’ai aucun chiffre sérieux pour savoir si c’est un cas isolé, mais j’imagine que ce ne doit pas être le cas.

    D’autre part, travaillant dans un bureau, je n’ai encore jamais observé qu’une femme était plus rabaissée que ses collègues masculins: nous avons d’ailleurs des femmes responsables au sein de la société et pourtant, je peux vous assurer qu’on est loin d’être une boîte irréprochable (un groupe pour être plus précis) !

    Tout ça pour dire qu’heureusement, ce que vous décrivez n’apparait pas partout et bien qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les égalités soient les plus grandes possibles, je pense qu’il ne faut plus trop généraliser les choses à l’échelle de notre pays.

    Cordialement,
    Seb

  11. A Seb: c’est l’histoire du verre à moitié plein; dans un pays comme la France les choses ont évolué heureusement postivement pour les femmes mais on est loin encore d’une véritable égalité.
    Dans le groupe où je travaille je peux vous dire qu’au dessus d’un niveau qui n’est pas très élevé (n-5) les femmes se font très rares alors même que leur niveau de formation est en moyenne plus élevée que celui de leurs collègues masculins et qu’elles sont majoritaires depuis plusieurs années dans les recrutements de jeunes.

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