Par Blandine Mollard

Il n’y a que 27 % de femmes à l’Assemblée et 25 % au Sénat (Source)
Cet article n’a pas été rédigé par moi-même (Antisexisme), mais par Blandine Mollard. Une petite présentation de l’autrice est à venir. Je la remercie chaleureusement pour cette contribution.
A la fin du 18e et durant le 19e siècle, la modernité politique s’est construite tout en excluant les femmes de la citoyenneté. Plus d’un siècle après les premiers mouvements de suffragettes, peut‐on affirmer aujourd’hui que l’égalité dans les fonctions politiques est en voie d’être atteinte? A-t-on à faire à un retard historique appelé à être résorbé avec le temps, ou au contraire à des obstacles et des résistances à l’égalité ?
Introduction :
L’émergence de l’histoire des femmes en tant qu’objet d’étude et champ d’analyse permet une meilleure compréhension de la construction et de l’évolution des rapports sociaux de sexe au cours des siècles (Ripa, 2010) et comment ceux-ci interagissent avec d’autres rapports de pouvoir pour façonner la vie quotidienne. Cette compréhension est nécessaire à la fois pour sortir de l’impensé que constitue encore souvent l’inégal accès des hommes et des femmes aux fonctions clés de la société, et pour informer l’action présente vers plus d’égalité dans tous les domaines. Dans le domaine de la représentation politique, une approche historique, si elle requiert parfois de “faire de l’anachronisme un postulat méthodologique» (Verjus, 2002, p 13), est particulièrement pertinente pour déconstruire et passer au prisme du genre certains des grands principes sur lesquels se fondent le système politique actuel et faire apparaître certains biais à même de désavantager les femmes. Une perspective historique a également le mérite de faire apparaître les évolutions dans les pratiques politiques et les représentations symboliques qui peuvent s’avérer plus favorables à la présence de femmes en politique.