En finir avec la culture du viol : le 8 mars !

C’est avec une très grande joie que je vous annonce la sortie de mon livre, consacré à la culture du viol, le 8 mars, aux éditions Les Petits Matins. Après la vague #metoo, j’espère qu’il contribuera à approfondir le débat sur les violences sexuelles. Le livre peut d’ores et déjà être pré-commandé sur le site de la maison d’édition, sur plusieurs sites de vente en ligne (Fnac…) ou tout simplement dans votre librairie locale.

Michelle Perrot (source ; licence CC BY-SA 2.0)

Michelle Perrot, très grande historienne, spécialiste reconnue de l’Histoire des femmes (pionnière dans le domaine) et de l’Histoire ouvrière, m’a fait l’honneur de le préfacer. Parmi ses ouvrages traitant de l’Histoire des femmes, on peut citer les cinq tomes de L’Histoire des Femmes en Occident (qu’elle a dirigé avec Georges Duby) et Les femmes ou les silences de l’histoire. Elle est, à l’heure actuelle, en train de finir un livre sur George Sand.

Un extrait de sa préface :

Comment comprendre la « culture du viol », expression née aux États-Unis dans les années 1970 ? Il faut déchiffrer cette étrange inversion qui fait des victimes les quasi-coupables, acculées à se défendre, à dissimuler, à se taire, et soupçonnées, quand elles osent parler, de vouloir attenter à la stature et à l’honneur de l’homme, maître du jeu – ou, pire, de dissiper les représentations idylliques de rapports sexuels dont la violence réelle dissout le rêve amoureux. Porter plainte suppose du courage. Tenter de comprendre ces mécanismes doit en donner.

En attendant la sortie du livre, je vous propose son sommaire et une vidéo de présentation :

Sommaire

  • Préface de Michelle Perrot
  • Introduction
  • Partie 1 : état des lieux
    • Quelques cliches a déconstruire sur les violences sexuelles
    • Que dit la loi sur les violences sexuelles ?
    • Les violences sexuelles, un phénomène massif
    • Des violences aux conséquences graves sur la sante et trop souvent impunies
  • Partie 2 : les mécanismes de l’impunité des violeurs
    • Des violences minimisées par la justice et la société
    • Des mythes et stéréotypes lourds de conséquences
    • L’emprise de l’agresseur et la loi du silence
    • L’impact des mythes sur le processus judiciaire
    • Les conséquences de l’impunité
  • Partie 3 : le viol, une histoire de pouvoiret de domination
    • Ses axes de domination
    • Un contrôle disciplinaire
  • Partie 4 : de l’hétérosexualité « normale » au viol
    • L’hétérosexualité pour les femmes : entre contraintes et inégalités
    • La coercition économique
    • La coercition graduelle au cours des interactions sexuelles
    • Une dualité femmes-hommes au service de la domination masculine
    • Quelle liberté sexuelle et quel consentement pour les femmes ?
  • Partie 5 : mettre fin à la culture du viol
    • Sensibiliser et éduquer les jeunes (et les moins jeunes)
    • Améliorer la prise en charge des victimes de violences sexuelles
    • Former les professionnels
    • Faire progresser la loi pour une meilleure condamnation des violences sexuelles
    • Se donner les moyens de lutter contre les violences sexuelles
    • Lutter contre toutes les formes d’inégalité

Vidéo de présentation

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12 réflexions sur “En finir avec la culture du viol : le 8 mars !

  1. Etes-vous sûr de ne rien oublier ?

    La cause première de la culture du viol sur adultes est la culture du viol sur enfants (ou pédocriminalité), comme les travaux de Muriel Salmona, par exemple, le démontre.

    Cliquer pour accéder à 2017-Aide-memoire-Dunod-Impact-des-violences-sexuelles-la-memoire-traumatique-a-l-%C5%93uvre.pdf

    Pourquoi les féministes ne pensent jamais aux enfants ? Cela me sidère.

    Un enfant abusé développe une mémoire traumatique qui sera cause de comportements déviants envers soi-même (suicide, dépression, drogue, prostitution, vulnérabilité face à de nouveaux violeurs,…) et autrui (viol, violence, …), c’est pourquoi il doit recevoir des soins thérapeuthiques adaptés le plus tôt possible.

    OUVREZ LES YEUX (et votre coeur) :
    La culture du viol (sur adulte) ne disparaitra pas sans la disparition préalable de la pédocriminalité ou culture du viol sur enfant.
    ET AGISSEZ EN CONSEQUENCE :
    Défendez également (sinon d’abord) les enfants (que quasi personne ne défend, peut-être parce qu’ils ne votent pas), c’est aussi dans l’intérêt de votre cause . Merci.

      • Vous avez raison je ne l’ai pas lu et je suis peut-être un peu dur, il n’empêche que je pointe une lacune réelle envers le mouvement féministe mais aussi votre livre (au vu de la table des matières).
        Pourquoi ne pas prendre en considération la mémoire traumatique comme une des cause de la culture du viol ? That is the question.
        Des statistiques démontre qu’une très grande proportion des femmes violées comme des violeurs ont subi des abus sexuels dans leur enfance, la logique voudrait donc que le mouvement féministe lutte également contre les abus sexuels. CQFD.

        • Dans toutes les parties de mon livre, j’évoque le viol des enfants (sauf peut-être la partie 4, davantage centré sur les relations hétérosexuelles entre adultes). Mais je suis d’accord que c’est une thématique parfois oubliée par les féministes.

          Par contre, non, je n’ai pas tellement centré mon discours sur les conséquences psycho-traumatiques des violences sexuelles (même si bien sûr, j’en parle). D’abord, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le coeur de la culture du viol (dans mon esprit, la culture du viol, c’est plutôt les stéréotypes, les croyances, les représentations autour des violences sexuelles). D’autre part, je pense que des personnes comme Muriel Salmona sont plus qualifiées que moi, et on déjà écrit sur ce sujet.

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