Appel à témoignages : actes de domination non consentis durant des interactions sexuelles désirées et consenties

Comme vous le savez peut-être, je suis en train d’écrire un livre sur la culture du viol.

J’aimerais y évoquer un phénomène assez peu identifié : les actes de domination non consentis durant les interactions sexuelles qui sont, en elles-mêmes, consenties et désirées. Autrement dit, le problème du consentement ne concerne pas les actes sexuels ou l’interaction sexuelle elles-mêmes, mais plutôt l’atmosphère qui entoure ces actes, leur tonalité, sur laquelle l’un des partenaires perd le contrôle. Une atmosphère de domination.

Pour donner des exemples concrets :

  • une femme a consenti et désiré avoir un rapport sexuel avec un homme, mais lors de l’acte, il lui tire les cheveux et lui donne une fessée, actes auxquels elle ne s’attendait pas.
  • une femme a consenti à faire une fellation à un homme. Celui-ci lui agrippe sa tête et la bouge d’avant en arrière. De la même manière, ce n’était pas quelque chose de prévu.
  • l’homme donne des ordres à sa partenaire, mais ne se soucie pas du tout de ce que, elle, souhaite. Ce n’est pas la situation à laquelle s’attendait cette femme.
  • etc.
  • ⇒ Il y a sans doute un tas de situation auxquelles je ne songe pas.

A ma connaissance, il n’existe aucun article (universitaire ou dans la presse) consacré à ce sujet.

Pour combler ce manque je souhaiterais recueillir des témoignages. Ces témoignages serviront avant tout à nourrir ma réflexion. Peut-être que certains – après accord explicite de la personne et sous anonymat  seront également cités dans le livre et/ou sur mon blog.

Pour témoigner vous pouvez répondre à ce formulaire Google (si vous ne voulez pas utiliser cet outil, vous pouvez éventuellement m’envoyer vos réponses via mon formulaire de contact).

Même si vous n’êtes pas tout à fait sûre qu’une expérience que vous avez vécue entre tout à fait dans ce cadre, n’hésitez pas à m’en faire part ! La thématique concerne sans doute une grande diversité d’expériences.

Je vous remercie d’avance.

N’hésitez pas à relayer cet appel.

6 réflexions sur “Appel à témoignages : actes de domination non consentis durant des interactions sexuelles désirées et consenties

  1. Une adresse de boîte postale peut-être ? Sachant que tout est « craquable » sur le net, ça fait « braire » que des personnes que l’on ne connaît pas y aient accès !!!


  2. https://polldaddy.com/js/rating/rating.jsBonjour !

    Etant un homme, je ne peux hélas pas vous apporter de témoignage en tant que victime.

    Par contre, je vous encourage vivement à vous intéresser, au passage, aux règles et bonnes conduites qui s’appliquent dans les milieux BDSM.

    En effet, cette sexualité étant particulièrement orientée sur les rapports de domination, la question du consentement y est très présente et y est traité avec beaucoup d’intérêt depuis longtemps. C’est le cas notamment dans la plupart des cercles sérieux, qui mettent en avant le principe de la contractualisation au préalable des pratiques sexuelles, ainsi que l’utilisation de « safe-word » permettant, à tout moment de l’acte, d’indiquer une limite.

    A titre d’exemple, toutes les situations que vous proposez font généralement partie de la liste des pratiques possible entre deux partenaires dans le cadre d’une relation BDSM. Aux partenaires de se mettre d’accord, avant l’acte, de ce que le dominant est autorisé à faire ou pas. Pendant l’acte lui même, la personne soumise peut, à tout moment, ralentir ou stopper le jeu sexuel. cette possibilité de rétractation instantanée étant elle même contractualisée en amont.

    Je pense que c’est un biais qui intéresse beaucoup votre projet d’étude. Savoir comment et pourquoi des personnes qui recherchent mutuellement un rapport de domination en sont arrivées à la mise en place de contrats pourrait être révélateur.

    • Mais on ne parle justement pas ici de ce type d’interaction puisqu’il est question de rapport de domination « imposé » à une personne par une autre, non consensuel… Donc rien à voir avec le BDSM mais plus avec la violence sexuelle pure -qui se passe par définition du consentement-, mais non reconnue comme telle car elle s’inscrit dans le cadre d’un rapport sexuel mutuellement désiré. Non??

    • De quel « biais » parlez-vous? De quoi le « comment et pourquoi » de l’établissement de règles de « sécurité » en BDSM serait révélateur à propos du sujet dont il est question ici, à savoir les interactions sexuelles à coercition graduelle? Sous entendez-vous qu’il s’agit « simplement » d’un problème de communication et de mise en place de limites de la part de la « victime »?… Heuu mais vous parlez de « personnes qui recherchent mutuellement un rapport de domination », donc encore faudrait-il que l’agresseur se soir renseigné sur la question au préalable non?? Je suis désolée mais je trouve votre intervention assez problèmatique, ou bien il va falloir expliciter un peu mieux vos propos svp

    • Vous avez dit le mot magique, « mutuellement ». Ici il est question de coercition sexuelle et donc d’actes par définition non consentis, tels qu’imposés en tout cas. Je ne vois donc pas le rapport avec le BDSM…

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