
« Au meeting des suffragettes, vous pouvez entendre de vilaines choses – et les voir aussi ! », carte postale britannique, début du XXème siècle (source)
Partie 1 : Introduction
Partie 2 : Un beau corps féminin est un corps qui n’occupe pas trop d’espace
Partie 3 : Un beau corps féminin se déplace avec difficulté
Partie 4 : Un beau corps féminin est un corps à l’air jeune voire enfantin et qui est sexualisé
Partie 5 : Un beau corps féminin est un corps qui exprime l’abnégation – le sourire
Partie 6 : Un beau corps féminin est un corps qui exprime l’abnégation – la répression des désirs
Partie 7 : Un beau corps féminin est un corps qui exprime l’abnégation – la souffrance physique
Partie 8 : Un beau corps féminin est un corps qui exprime l’abnégation – la souffrance morale
Partie 9 : Sorcières et féministes, quelques figures de la laideur féminine
Partie 10 : Universalité des idéaux de faiblesse 1
Partie 11 : Universalité des idéaux de faiblesse 2
Partie 12 : Conclusion
Supplément : la coercition à la beauté
Supplément : L’impuissance comme idéal de beauté en vidéo
Encore une fois : merci à Pimprenelle pour les corrections.
Je n’ai pas encore terminé la rédaction des parties 7 et 8. Par ailleurs, à cause de diverses contraintes, je vais être obligée de ralentir, voire d’arrêter, mon activité sur ce blog pendant quelques semaines ou quelques mois. Je suis désolée de vous laisser dans l’attente. Pour vous faire patienter, je vous propose néanmoins cette partie 9 qui est écrite depuis longtemps.
Cette neuvième partie est un peu différente des autres, car elle ne décrit pas un idéal de beauté particulier et son lien avec la subordination, mais propose une analyse de plusieurs figures historiques et fictives de la laideur féminine, comme la sorcière, l’intellectuelle, ou encore la féministe. Je ferai également un détour par les personnages féminins des contes de fées et des films Disney (qui sont en quelque sorte l’équivalent de ces contes à l’heure actuelle). Je m’appuierai essentiellement sur l’excellent ouvrage de Claudine Sagaert, Histoire de la laideur féminine1, que je recommande chaudement.
Si les hommes ont célébré un modèle féminin qui se conformait aux comportements de subordination attendus de la part des femmes, en chantant et en glorifiant leur beauté, ils ont également toujours stigmatisé celles qui menaçaient – inconsciemment ou consciemment – l’ordre patriarcal, décriant leur prétendue disgrâce physique.